Intrigue III : Biohazard

Intrigue III : Biohazard

Février 2046, une nouvelle année est enfin arrivée en Irlande. Le début d’une nouvelle ère. Le début d’une vie encore bien plus rude pour les prisonniers de l’île. Tullamore a fini par riposter des suites de l’attaque de la prison et de la libération de certains de leurs cobayes. Si cette riposte était attendue, nul n’avait imaginé en arriver là. Un massacre, pour ne pas dire un génocide eu lieu en cette soirée de 31 décembre 2045. Profitant des festivités, personne n’avait vu venir le coup. Personne n’y était réellement préparé alors qu’un gaz toxique et mortel pour tous se propageait sur l’île. Un gaz acide, radioactif, tuant absolument tout sur son passage ; déciment tous les pauvres êtres qui n’avaient pas trouvé le moyen de se réfugier à l’intérieur, dans un endroit clos, confiné, loin du danger. Le nombre de morts fut considérable, sans parler des retombées radioactives et de leurs conséquences. L’air était devenu presque irrespirable, de nouvelles bombes ont éclaté dans le ciel, détruisant ce qui avait été presque reconstruit. Il était quasiment impossible de revivre convenable dans cet environnement devenu plus qu’inhabitable. Chaque clan, chaque race, chaque créature perdit un proche, un ami, un allié ; réduisant clairement la population de moitié, ne faisant aucune différence entre les innocents et les coupables.

Aujourd’hui en Irlande les drapeaux sont en bernes. A certains endroits, notamment proche des frontières de Galway, l’homme se voit obligé de sortir munie de masques à gaz trouvés çà et là afin de ne pas respirer l’air toxique qui persiste encore. La peur a repris possession des lieux, une peur de se voir mourir du jour au lendemain. De revoir d’autres attaques. Les rations sont devenues quant à elle moindres, poussant les hommes à parfois s’entre tuer pour leur propre survie. Les règles qui furent bâtit autrefois afin de vivre en harmonie sont devenues presque nulles. La coalition ne tient plus qu’à un fil. Sauver l’humanité ou se sauver soit même, il faut parfois choisir. Trouvant refuge dans un ancien Bunker de l’organisation, la fondation McGregor essaye tant bien que mal de sauver ce qui peut encore l’être. C’est sous les directives d’Elijiah Jazeem ainsi que de Sigfrid Ragnarson que s’affairent les troupes afin d’apporter un peu de paix dans ce nouveau monde devenu complètement fou. Devenant un véritable sanctuaire, un véritable refuge, les hommes s’y amassent afin d’espérer y trouver de quoi se soigner ou se sustenter en nourriture. Belfast est quant à elle devenue le siège même d’une armée qui se prépare à entrer en marche. Léandre, accompagné par ses fidèles alliés, Callan et Valterri, préparent le contre coup et refusent de laisser passer un tel affront. Réunissant les troupes formées de vampires ancestraux et puissants, mais également de tous ceux aptes et prêts à les rejoindre. Peu importe le prix à payer, le temps que cela prendra, les représailles seront considérables.

Les Loups se sont quant à eux réunis en une seule et même meute afin de gagner en puissance et d’augmenter leur pouvoir à leur paroxysme ; nommant ainsi Aindreas comme étant l'unique Alpha légitime. S’alliant avec les vampires, trouvant asile à Belfast, ils sont prêts à mordre afin de préserver les leurs. Galway, qui fut en effet dans la ligne de mire de ce nuage toxique, fut complètement ravagée, obligeant les rares survivants à quitter leur territoire et trouver refuge dans les limbes où en terre Caïnite. Certains d’entre eux souffrent encore de graves traumatismes dû au brouillard toxique, causant chez les plus faibles des difficultés respiratoires. Les loups furent les premiers visés, le peuple le plus touché. S’unissant malgré la haine et les querelles passées, tous ont conscience que c’est dans l’union que leur force augmentera. Car l’Irlande est aujourd’hui mise à feu et à sang. Obligeant l'Alpha à serrer la main de ses anciens ennemis, pactisant ainsi avec les enfants de Caïns, prenant possession de ses propres appartement dans le château afin de préparer ce qui pour lui sera son dernier combat.

C'est dans ces nouvelles conditions de vie que l'Irlande voit ses habitants vivre, dans un décor plus qu’apocalyptique, dans des conditions catastrophiques. Laissant certaines zones inhabitables, tel que Galway, alors devenu le nouveau refuge des Strigoï. La race sortie tout droit des laboratoires de Tullamore, une race qui ne connait aucune limite dans le domaine de la cruauté, une race, qui ne jure que par le sang. Malgré ces nouvelles conditions chaotiques et dévastatrices, la population reste déterminée à survivre et à s’unir afin de combattre et de retrouver leur dignité. La guerre ne fait que commencer…

Intrigue III : L'attaque

Pour certains sur l'île, cette journée n'en est qu'une de plus passée dans cet enfer, pour d'autres qui tiennent les comptes et continue de s'accrocher à ce qu'était leur vie d'avant, elle est synonyme de fête malgré tout. Ils sont vivants et ensemble. Ce n'est finalement qu'un prétexte pour se retrouver et célébrer la nouvelle année en espérant que les choses s'arrangent durant celle à venir. Même si peu y croient, entre Noël et le Jour de l'An, il y a comme une accalmie sur l'île et c'est le moment de resserrer les liens. Car en cette période, se serrer les coudes est encore leur meilleure chance de survie.

Qui plus est, les agents de Tullamore eux aussi passent les fêtes en famille. Les patrouilles se font moins nombreuses à cette époque. Une bonne nouvelle pour les prisonniers de l'île.
Mais en cette soirée du 31 décembre, un œil extérieur, qui aurait une vue d'ensemble de l'île, se serait rendu compte que les patrouilles n'était pas seulement moins nombreuses. Non. En cette nuit, pas un seul Tullamore n'était à l'extérieur.

C'est pendant les festivités qu'ils ont frappées. Alors que le calme de cette dernière semaine les avait conduits à baisser leur garde. Une première vague d'abord. Et ils se firent nuer dans le ciel. Des drones et des avions. Pourtant, pas d'explosions à ce moment-là, mais bien vite dans l'air un nuage qui n'avait rien de naturel commença à avaler les terres sous son avancé, galopant comme un tsunami gazeux engloutissant tout sur son passage, miasme opaque qui ne laissait aucune visibilité sur ce qu'il laissait derrière lui. Tous se redressèrent en le voyant, interloqués. Certains courent déjà, plus effrayés, ou plus avisés. Car lorsque le gaz entre en contact avec la peau, celle-ci s'irrite instantanément, des cloques se forment, et si le contact perdure, bientôt, elle se met à brûler comme si un acide virulent avait été versé dessus, faisant littéralement fondre la chaire. Bientôt, les cris, les hurlements s'élevèrent à travers toute l'île.

Le seul moyen d'échapper aux gaz : se barricader, colmater les brèches, ne rien laisser passer.
Tous ceux rester coincés dehors sans abri sont condamnés.

Mais l'attaque ne s'arrête pas là. Maintenant que tous ont compris le danger du gaz et sont immobilisés pour y échapper, la deuxième vague intervient. Cette fois ce sont bien des bombes qui tombent, histoire d'assommer un peu plus les survivants.
Tullamore n'a pas apprécié leur acte de rébellion, l'attaque de la Tour, et les agressions perpétuelles sur ceux qui doivent représenter l'ordre ici. Ils ont perdus trop d'hommes, trop de crédibilité. Ils devaient frapper un grand coup, et rappeler à tous qui est en charge ici.

Après les bombes, plus rien. Un silence de mort.

Il aura fallu attendre, des heures, des jours, avant de pouvoir sortir. Les plus impatients l'ont payé au prix fort. Le gaz est moins virulent au bout d'un moment, mais il attaque les bronches, consument les poumons de l'intérieur. L'épiderme est attaqué, plus lentement que le jour J, mais ça n'a rien d'une partie de plaisir.

En quelques heures, ce fut une véritable hécatombe.

Mais l'attaque n'avait pas tué qu'eux. La faune et la flore se virent exterminer. Tout le travail accomplit ces dernières années réduites à néant. L’élevage, les récoltes. Tout avait péri. Et nul ne sait quand la terre redeviendrait cultivable, si elle le redeviendrait un jour.
De toute part, c'est l'exode, les territoires attribués aux races par la coalition n'ont plus lieu d'être. Les survivants recherchent les endroits qui auraient été le moins affecté.

Deux mois plus tard, l'air est de nouveau respirable, mais la prudence est de mise. Des poches de gaz subsistent toujours un peu partout sur l'île. Galway et ses terres marécageuses sont la plus touchées. Les tourbières relarguent continuellement les gaz emmagasinés. De toute façon, qui voudrait encore de ses terres mortes ? Il n'y avait plus rien à faire ici. Sans compter les Strigoïs, étrangement immunisés contre ces effets, qui se sont approprié cet endroit délaissé.